- sampan
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sampann. m. (Viêt-nam) Embarcation à voile unique que l'on manoeuvre à la godille, pourvue d'un abri de bambou tressé.⇒SAMPAN, subst. masc.Embarcation étroite et légère utilisée en Extrême-Orient, à voile unique, marchant à la godille ou à l'aviron et comportant en général en son centre un abri en bambou tressé soutenu par des arceaux servant souvent d'habitation. Un sampan où l'on ne peut ni se tenir tout à fait debout, ni dormir tout à fait couché (MILLE, Barnavaux, 1908, p. 215). Sur une eau jaunâtre, chargée de glaise, le canot avance comme dans un canal, entre deux rangs serrés de sampans semblables à des gondoles grossières avec leur toiture d'osier (MALRAUX, Conquér., 1928, p. 56).REM. Sampanier, -ière, subst. Personne qui pilote un sampan, qui y demeure. Une trappe s'ouvre, dans une espèce de petit sarcophage qui flottait sur l'eau sombre, et la tête d'un sampanier se montre éclairée par une lanterne (LOTI, Trois. jeun. Mme Prune, 1905, p. 160). Gestes (...) souples et rapides, de la sampanière qu'elle a pu être au hasard des périples dans les rizières et les jungles (Le Nouvel Observateur, 25 nov. 1968, p. 24, col. 3).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. 1935. LITTRÉ: sampang; ROB. 1985: sampan ,,on écrit aussi sampang``. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 296: sampan. Plur. des sampans. Étymol. et Hist. 1. 1540 ciampane (BALARIN DE RACONIS, trad. L. DI VARTHEMA, Voyages, p. 200 ds ARV., p. 441); 2. 1602 champan (O. VAN NOORT, Description du pénible voyage faict entour de l'univers..., p. 40, ibid., p. 442); 1687 champane (DESROCHES, Dict. termes mar., p. 112, ibid.); 3. 1702 siampan (AUBIN, Dict. mar., p. 697); 4. 1848 sampan (JAL); 1876 sampang (LITTRÉ). Mot prob. d'orig. chinoise sam-pam « trois planches », parvenu au fr. par des empr. successifs, d'abord à l'ital.: ciampane, puis au néerl.: champan. Cette dernière forme est assimilée en 1687 dans le dict. de Desroches, sous la graph. fém. champane, certainement empr. au port. champana, reprise ensuite dans de nombreux dict. Au XIXe s., les 2 formes champan et champane cohabitent encore (v. 1829 BOISTE; v. ARV., pp. 441-442). Fréq. abs. littér.:16. Bbg. QUEM. DDL t. 18 (s.v. sampanier).
sampan [sɑ̃pɑ̃] n. m.ÉTYM. 1540, attestation isolée, ciampane (forme ital.); siampan, 1839, Boiste; mot chinois, proprt « trois (san) bords (pan) ».❖♦ Petite embarcation chinoise à voile unique, marchant à la godille, avec un habitacle en dôme servant d'abri et souvent d'habitation. || Les sampans et les jonques (cit. 1).0 — Fais-moi accoster un « sampan », frère, je te prie. Yves alors, d'un geste de bras dans le vent et la pluie, appelle une espèce de petit sarcophage en bois blanc, qui sautillait près de nous sur la mer, mené à la godille par deux enfants jaunes tout nus sous l'averse. — La chose s'approche; je m'élance dessus; puis, par une petite trappe en forme de ratière que m'ouvre l'un des godilleurs, je me glisse et m'étends tout de mon long sur une natte — dans ce que l'on appelle la « cabine » d'un sampan.Loti, Mme Chrysanthème, III.REM. On écrit aussi sampang.❖DÉR. Sampanier.
Encyclopédie Universelle. 2012.